14.02 – Intégrale des sonates pour piano et violon de Beethoven

Fanny Paccoud et Michel Gaechter

Fanny Paccoud et Michel Gaechter

Les 10 sonates de Beethoven sont données dans une série de 4 concerts, dont ce quatrième et dernier. La conclusion d’une superbe aventure !


Dimanche 14 février 2016 à 16h30

Concert à l’église de Saessolsheim.

Entrée libre, plateau

Les sonates de Beethoven données en un beau cycle de 4 concerts par deux interprètes très inspirés par Beethoven, et passionnés par les instruments d’époque.

Autour d’un pianoforte construit par le facteur néerlandais Theo Kobald, d’après Johann Fritz (Vienne, 1813), seront réunis à nouveau Fanny Paccoud au violon et Michel Gaechter au piano. Tous deux sont complices de longues dans des répertoires allant de Mozart à Schönberg. Michel Gaechter est professeur de piano au Conservatoire de Strasbourg, Fanny Paccoud partage son activité entre de grands ensembles de musique ancienne (Concert Spirituel, Ensemble Amarillis, Concert Brisé…) et des effectifs de musique de chambre (trio Anpapié…).

Pour annoncer ce concert, voici tout simplement le compte-rendu du second concert de cette série :
« Les musiciens touchaient les mêmes instruments que lors du premier volet, une copie moderne d’un Walter contemporain des œuvres et un violon ancien anonyme de la même époque monté en boyau naturel. La magie a opéré à nouveau tant les sonorités sont captivantes. Pour le violon, moins de volume et d’alacrité mais avec une douceur permanente notable dans les aigus. Pour le piano, un son doux, profond et subtil. Autant de caractéristiques mises en avant et utilisées par les instrumentistes.
La cinquième sonate ou opus 24 reçut le titre de « printemps » après la mort du compositeur. Les éditeurs et critiques ont accrédité ce titre tant l’œuvre témoigne d’allégresse printanière et de joie de vivre. On ne peut écouter sans émotion l’interprétation de Fanny Paccoud et Michel Gaechter. Ils ont témoigné du moment d’euphorie d’un compositeur de trente ans, sentiment totalement reçu par un public conquis. »
Le quatrième volet est programmé pour le 14 février 2016, il donnera à entendre les sonates n° 9 (dite « A Kreutzer », 1802) et n° 10 (composée en 1812). Il nous tarde d’y être.

 

La sonate n° 9 était dédiée au violoniste Bridgetower, mais à la suite d’une querelle, Beethoven modifia la dédicace en faveur de Kreutzer. Comble de l’ironie, Kreutzer n’a jamais joué cette sonate qu’il considérait « inintelligible » pour le public. L’accueil des critiques fut très réservé, l’ Allgemeine Musikalische Zeitung considéra que Beethoven y avait « poussé le souci de l’originalité jusqu’au grotesque » et qu’il se montrait adepte d’un « terrorisme artistique » — Il s’agit aujourd’hui d’une des sonates pour violon les plus populaires et les plus jouées du répertoire.

Le premier mouvement est introduit adagio par le violon. Après l’entrée du piano débute un presto véhément, charpente de ce mouvement. Le contraste est saisissant avec la douceur du second mouvement et ses superbes et amples variations. Le calme est soudain rompu par l’entrée du troisième mouvement, virtuose, exubérant en forme de tarentelle, qui s’achève dans une course effrénée, comme par épuisement des deux instruments.

Rares sont les sonates en duo où la dualité des instruments est autant mise en relief : le compositeur déclarait avoir écrit cette sonate dans le style d’un concerto et Chantavoine décrivit le premier et le troisième mouvements comme « un véritable corps à corps des deux instruments ».

Sonate n° 10 : Beethoven a écrit à l’Archiduc Rudolphe  : « …Je n’ai pas mis trop de fougue dans le dernier mouvement par simple souci de ponctualité mais surtout car, en l’écrivant, je dus considérer la manière de jouer de Rode. Dans nos finales, nous aimons les passages rapides et résonnants, mais cela ne plaît pas à Rode et me freine en quelque sorte ». En conséquence, la finale fut un ensemble de sept variations suivies d’une courte coda basée sur un thème joyeux.

Elle est décrite comme la plus charmante des sonates pour violon de Beethoven, dotée d’une « beauté extrêmement calme et délicate »

 

Télécharger le pdf du programme de ce concert

Photos du concert précédent prises par Alfred Dossmann :

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